La semaine passée, nous avons parlé du TPM (le Travail Préparatoire au Mémoire), en te donnant quelques conseils sur le choix du sujet de mémoire, du/de la promoteur.trice et surtout (le plus important) pour te rassurer un peu !
Comme il a déjà été dit, le choix du sujet de mémoire peut être influencé par différents facteurs : ton intérêt personnel, la finalité dans laquelle tu es inscrit.e, les secteurs professionnels dans lesquels tu voudrais travailler dans l’avenir,…
Mais en pratique, cette année, de quoi parleront les étudiant.e.s de Communication Multilingue dans leur mémoire ?
Les sujets de mémoire de cette année
Les sujets de mémoire de cette année varient énormément de l’un à l’autre.
En lisant la liste des mémoires de cette année, on passe, en effet, de la Comunicación y representaciones de género à La position et l’importance de la langue luxembourgeoise dans un contexte de multilinguisme et d’immigration, de ISIS through the fiction à Die Verbreitung der nationalistischen Ideen in Deutschland, de L’università italiana: le differenze tra Nord e Sud à De aanwezigheid en de invloed van nationale en regionale identiteiten in Nederlandstalige en Franstalige Belgische stripverhalen.
Comme tu l’auras sûrement compris, tu peux écrire ton mémoire dans la langue que tu préfères, à l’exception de ta langue maternelle. Cette année, l’anglais est la langue de rédaction privilégiée par la majorité des étudiant.e.s : 78 % des mémoires seront écrits dans cette langue. Cela ne signifie pas que tu ne peux pas oser l’écrire dans une autre langue : pourquoi ne pas te pencher sur ta langue de spécialisation et saisir l’occasion de t’améliorer ? 9 mémoires seront écrits en français (langue étrangère pour beaucoup d’étudiant.e.s dans ce master), 7 en espagnol, 2 en italien, 2 en néerlandais et 1 en allemand.
Inutile de dire que, dans ce master, les frontières nationales n’existent pas… Les étudiant.e.s se focaliseront sur des situations sociales, politiques, linguistiques des pays du monde entier : quatre des cinq continents du monde seront en abordés cette année. Des Pays de toute l’Europe seront pris en considération par les étudiant.e.s BABL, mais aussi le Canada, les Etats-Unis, la Chine, le Nigéria…
Les raisons du choix
Mais qu’est ce qu’a poussé les étudiant.e.s à se pencher sur des sujets si divers ?
Mélanie, par exemple, a décidé d’écrire son mémoire sur l’identité suisse du point de vue de la minorité italienne. Elle est originaire du canton du Tessin (italophone) : c’est donc un facteur personnel qui l’a poussée à choisir ce sujet de mémoire. A travers ses recherches, elle voudrait « vérifier jusqu’à quel point les Suisses italien.ne.s sont marginalisé.e.s par rapport aux Suisses allemand.e.s et français.es » . Elle considérera aussi « l’importance de l’anglais comme lingua franca en Suisse qui risque d’écarter encore plus le statut de l’italien ».
L’expérience personnelle de Mathilde est aussi la raison fondamentale de son choix. Elle vient d’une famille francophone, mais elle a étudié en néerlandais jusqu’à son Bac. Elle décrira une « ethnographie linguistique des attitudes d’élèves et parents francophones dans une école secondaire néerlandophone bruxelloise ».
Eleni, étudiante Grecque, analysera la rhétorique pour et contre le mémorandum de son Pays natal. Son but est de « mettre au premier plan les caractéristiques linguistiques du discours des journaux, qui pourraient conduire à la polarisation de l’opinion publique » .
Elle n’est pas la seule à avoir décidé de se focaliser sur les médias et les articles de journaux. Laura analysera aussi des journaux, en étudiant l’image de l’Union Européenne dans les journaux russes pendant le Brexit. Elle voulait « en savoir plus sur comment l’UE a été décrite dans les médias étrangers pendant cette période ». Pourquoi a-t-elle choisi les journaux russes ? Parce qu’elle étudie le russe depuis cinq ans.
Le multilinguisme et la multiculturalité semblent donc être les aspects les plus étudiés d’après ces témoignages. Charlotte, étudiera l’intégration sociale, culturelle et linguistique des jeunes turc.que.s en Allemagne et a choisi l’anglais comme langue de rédaction. Ce choix est dû à sa volonté de créer un lien entre les langues qu’elle étudie: l’anglais, l’allemand et le turc.
Saskia a décidé de lier étroitement la traduction et l’immigration dans son travail. Elle évaluera « les nouvelles technologies de la traduction dans le cadre de l’immigration en Belgique et de ses procédures d’asile », car elle ne trouve pas ça juste que ces procédures soient si longues…
Pourtant, les langues ne font pas l’objet de tous les travaux de cette année. Dans le cas d’Ilaria et de Manon, leurs intérêts personnels l’emportent, cultivés par des cours suivis en Bloc1.
Ilaria explique que grâce aux cours de Contacts des Cultures (de la finalité Multiculturalité), elle a opté pour une analyse de l’image de la femme ménagère à travers le magazine ELLE Belgique, de l’année 1966 à aujourd’hui.
Manon en revanche est passionnée de photographie. C’est pour cela qu’elle a décidé d’étudier la photographie aux Etats-Unis. Le cours d’Anglais : Langue, société et culture I du Bloc1 a contribué dans son choix. Pendant les séances de ce cours, les étudiant.e.s ont « parlé de trois photographes qui ont marqué l’histoire de la photographie, en représentant l’Amérique dans leurs photos », ce qui a cultivé son intérêt précédent.
Ces extraits de témoignages, que tu peux lire en entier sur ce site, montrent la grande variété de raisons qui contribuent au choix du sujet de mémoire dans ce master. Tu peux trouver l’inspiration dans les cours que tu suis, ou te concentrer sur les langues que tu as choisies d’étudier, sans pour autant négliger tes intérêts personnels et tes passions (si ils ont un lien avec la communication, les langues, ou ta finalité !)
Écrit par Jennifer Ferri